Riverdale saison 2 : bilan d'une saison décevante.
Cela fait plusieurs mois que la série originale Netflix Riverdale a délivré sa deuxième salve d'épisodes... qui a divisé les fans. Alors qu'elle avait entamé son entrée sur le petit écran de la plus belle des manières avec une saison 1 réussie, qui nous maintenait en haleine avec le meurtre de Jason Blossom et laissait se créer des liens forts entre nos héros, la deuxième saison n'aura pas été de même augure. Bien que les fans soient toujours présents et que la fanbase ne cesse de s'agrandir, la série n'aura malheureusement pas ébloui tout au long de l'année. Pourtant, ce n'est pas l'intrigue du Black Hood qui est le point noir de cette saison 2, mais plutôt ce qu'en ont fait les scénaristes.
Les tueurs en série sont en effet à la mode dans plusieurs shows en ce moment, mais voulant trop surfer sur le glauque, la série plonge malencontreusement dans le ridicule. On se souvient d'Archie (K.J. Apa) et son « Cercle Rouge », de Jughead (Cole Sprouse) et ses multiples exagérations au sein des Serpents ou encore de Cheryl (Madelaine Petsch), que ce soit sa famille ou lorsqu'elle s'asperge de sang d'animal pour effrayer sa mère. L'impression d'avoir en quelque sorte changé littéralement de série en passant d'une saison à l'autre demeure présente. Il est vrai que, dans la saison 1, le glauque n'était pas aussi présent que dans la saison suivante (et c'était pour le mieux).
Quelques bons points sont quand même à relever. On pense à l'épisode 5, intitulé « Chapter Eighteen : When A Stranger Calls » durant lequel Betty (Lili Reinhart) reçoit les appels terrifiants du Black Hood et on se souvient du contraste de la sonnerie joviale de la blonde et ce que l'appel signifiait. On retient aussi la bonne idée d'explorer la sexualité de Cheryl avec Toni (Vanessa Morgan). Mais encore, la série ne parvient pas à donner de la profondeur et de l'émotion que mérite ce couple pertinent, notamment à cause de l'intrigue assez tirée par les cheveux autour de l'établissement des Sœurs de la Miséricorde et leurs lubies très archaïques. Finalement, c'est par les quelques rebondissements et twists (parfois prévisibles) que la série parvient à surprendre et encore, la lassitude des épisodes n'aident pas les choses.
Outre le ridicule de plus en plus présent au fur et à mesure des épisodes, la série a cruellement manqué son coup auprès de ses personnages : Archie, notamment, qui devient plus « sombre » aux côtés du farfelu Hiram Lodge (Mark Consuelos), Jughead, qui devient malheureusement exaspérant à la suite de ses multiples rébellions, de son envie de vaincre l'autre et de son exagération dans tous ses actes, et même Veronica (Camila Mendes) qui, en voulant s'intéresser au business familial, frôle de devenir pathétique avant d'enfin se reprendre en fin de saison, nous permettant de retrouver le personnage fort et fidèle à elle-même telle qu'elle l'était lors de la saison 1. Mais ce qui a manqué, c'est de retrouver la bande ensemble, qui a joué beaucoup trop les aventures solos au lieu d'approfondir les amitiés et aussi les amours.
Enfin, la série semble avoir plus voulu satisfaire les voeux de ses fans que de prendre des risques en nous surprenant par retournement de situations sérieux que nous n'avions pas vu venir. En effet, montrer les abdominaux d'Archie, idéaliser son couple avec Veronica ou encore faire de Jughead le bad boy des bad boys paraissent vraiment répondre aux demandes d'un public adolescent ou jeune, quitte à en lasser plus d'un. On ne dit pas qu'il ne faut pas faire plaisir à ses fans, mais ce sont les scénaristes qui tiennent la plume, et non pas ceux qui regardent le show sur leurs écrans. Mais voilà, cet article (qui peut paraître cru, on l'accorde) n'est là que pour espérer une suite plus palpitante, pertinente et intriguante pour Archie et sa bande. Et peut-être que, pour cela, il faudra s'intéresser aux relations principales qui unissent nos héros au lieu de sombrer dans des storylines qui nous font demander : « mais quel mouche a piqué les showrunners ? ».
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